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Po​è​mes Jazz

by Camille Laily

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  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    Coffret digifile, graphisme par Solène Pichereau.

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1.
Orange 03:05
Sous le ciel d’Orange Le dernier des anges Attend Plus les jours s’allongent Plus le temps des songes est Lent Et quand il s’ennuie Il se retrouve avec la nuit Il s’en va par les rues Et les ruelles Hanter ce qui nous reste d’elle Du bout de ses ailes Sous le ciel d’Orange Une robe à franges Vole Deux yeux bleu orange Un savant mélange D’alcool Et quand elle sourit Elle a la couleur de la pluie Elle s’en va par les rues Et les ruelles Hanter le dernier ange au ciel Jusqu’au bout des ailes Et quand ils s’ennuient Ils se retrouvent avec la nuit Ils s’en vont par les rues Et les ruelles Chanter ce qui nous reste d’elle Du bout de leurs ailes Plus les jours s’allongent et Plus le temps des songes est Lent
2.
Tu Toi Nous 02:54
Il est à la langue De Molière Une imprécision Douce incertitude Au premier soir Aux premiers frissons Voulez-vous madame M’accorder le privilège D’alléger ma flamme D’un "vous" qui lui fait sacrilège Hé, vous, tutoyez-moi Hé, toi, ne fuyez pas Hé, vous, tutoyez-moi Hé, toi, reviens vers moi Laisse reposer vos épaules blanches Dans mes bras Et vos cheveux fous Coulés sur tes hanches Contre moi Prenez dans ta main Les bouts de moi Qui sont précieux Afin que demain Je me réveille dans vos yeux Hé, vous, tutoyez-moi Hé, toi, ne fuyez pas Hé, vous, tutoyez-moi Hé, toi, reviens vers moi Je boirai le jour Qui tombe en paillettes Sur tes joues Je suivrai le cours De la comète dans ton cou J’irai retracer Les sentiers perdus Sous vos paupières Garderai serrées Dans mes mains Tes paumes Des nuits entières Hé, vous, tutoyez-moi Hé, toi, ne fuyez pas Hé, vous, tutoyez-moi Hé, toi, reviens vers moi Il est à la langue de Molière Une imprécision Une incertitude Qui change en or pur Un simple pronom Veux-tu mademoiselle M’accorder l’immense honneur De devenir celle dont le « tu » Comblera mon cœur Hé, vous, tutoyez-moi Hé, toi, ne fuyez pas Hé, vous, tutoyez-moi Hé, toi, reviens vers moi
3.
Times Square 05:36
Times Square J’étais allumeur de réverbères Sur Times Square J’allume tous les soirs dans les étoiles Les lumières au hasard Du ciel Quand la nuit viendra Elle m’éteindra J’étais balayeur interstellaire Dans l’éther J’avais sur les mains tous les hivers Un jardin de poussière D’étoiles Quand la nuit viendra Elle m’emportera J’étais allumeur de réverbères Sur Times Square J’allume tous les soirs dans les étoiles Les lumières au hasard Du ciel Quand la nuit viendra Elle m’éteindra
4.
J’ai éteint la lumière J‘ai refermé ma porte et mes paupières J’ai mis des chaînes sur le portail Pour que personne ne vienne De peur qu’un jour il s’en aille J’ai tiré les rideaux J’ai remballé Tous les rires et tous les mots J’ai décroché tous les miroirs Les tableaux sous un drap blanc Les souvenirs dans leurs tiroirs Mais toi Tu restes là tu n’as pas compris Tout est fermé A double-tour Toi, tu prends des airs d’explorateur Tu cherches l’entrée De secours Toi, tu filtres à travers mes persiennes Comme un ciel d’été Au petit jour Toi, avec tes airs d’explorateur Tu cherches l’entrée De secours Je t’ai vue sur le seuil L’air ingénu, la marée au coin de l’œil Toi tu fredonnes l’air du grand large Tu t’engouffres et tu résonnes Sur les parois de ma cage Toi, tu veux ouvrir aux quatre vents Ce que j’ai scellé A double tour Toi, tu prends des airs d’explorateur Tu cherches l’entrée De secours Toi, tu filtres à travers mes persiennes Comme un ciel d’été Au petit jour Toi, avec tes airs d’explorateur Tu cherches l’entrée De secours J’ai tenté de te fuir De calfeutrer les recoins de tes sourires Mais sous le flot Mes murs en pierre Ont plié et sans un mot Tu as soufflé mes barrières Toi Tu viens tu ouvres aux quatre vents Ce que j’ai scellé A double tour Toi, tu t’es inventé une clef Tu as pris l’entrée De secours Toi, tu filtres à travers mes persiennes Comme un ciel d’été Au petit jour Toi, tu as corrompu la gardienne Tu as pris l’entrée De secours T’as ouvert mes fenêtres Fait entrer l’air, Les oiseaux, et d’un grand geste T’as mis dehors Toute la poussière Balancée par-dessus bord Dans l’eau bleue de Saint-Nazaire Toi, tu viens tu ouvres aux quatre vents Ce que j’ai scellé A double tour Toi, tu t’es inventé une clef Tu as pris l’entrée de secours Viens Je veux plonger aux quatre vents La tête la première Dans les beaux jours Viens Et les embruns dans tes cheveux Dessineront la mer Mon amour
5.
Les Toits de Paris Les toits de Paris bronzent Ils languissent au soleil déclinant Pendant que sous eux gronde La foule des prisonniers du Temps Qui avance Et nous entraîne avec lui dans sa danse Oh si seulement l’on pouvait Un instant l’arrêter Un instant Les toits de Paris bronzent Les toits de Paris chantent Ils défient les oiseaux au printemps Dans leurs chants ils racontent Le rythme fou des gens qui ne Pensent plus, Avancent et se laissent entraîner dans la danse Oh si seulement l’on pouvait Un instant les arrêter Un instant Les toits de Paris chantent Les toits de Paris vibrent Du ronron de la ville à minuit Pendant que sous eux, libre La foule joue à aimer la vie Elle s’enivre Et se prend à croire que comme dans les livres Oui peut-être qu’on pourrait Un instant s’arrêter Un instant Les toits de Paris vibrent Les toits de Paris rêvent Sous la lune trois heures ont sonné Avant que jour se lève Encore deux heures à se reposer
6.
Puisqu'ici-bas toute âme Donne à quelqu'un Sa musique, sa flamme Ou son parfum Puisqu'ici toute chose Donne toujours Son épine ou sa rose A ses amours Je te donne, à cette heure Penché sur toi La chose la meilleure Que j'aie en moi Reçois donc ma pensée Triste d'ailleurs Qui, comme une rosée T'arrive en pleurs Reçois mes voeux sans nombre Ô mes amours Reçois la flamme ou l'ombre De tous mes jours Mes transports pleins d'ivresses Purs de soupçons Et toutes les caresses De mes chansons Mon esprit qui sans voile Vogue au hasard Et qui n'a pour étoile Que ton regard Reçois, mon bien céleste Ô ma beauté Mon coeur, dont rien ne reste L'amour ôté
7.
Pluie en Juin Au café du plein soleil Il pleut Les terrasses sont en sommeil Et les cocktails de la veille Adieu À la table d’à côté Ça brûle Deux amoureux embrasés S’embrassent ; moi dans l’panaché Je bulle Pluie en juin, troquet chagrin Mon verre est à moitié plein Plein plein plein Un message accidentel Des dieux Il pleut des cordes du ciel Je les accroche à mes ailes En feu Ce jour me sera fatal Oui mais Une sirène orientale À côté de moi s’installe Ça l’fait Pluie en juin, troquet câlin Mon coeur est à moitié plein Plein plein plein Je n’ai pas de parapluie Mais je nage Si vous en avez envie Allons plonger dans ce lit D’orage J’vous emmène à la piscine Des Halles Allons noyer notre spleen Que les vagues vous dessinent Idéale Pluie en juin, troquet câlin Nos coeurs sont à moitié pleins Pleins pleins pleins Pluie en juin, troquet chagrin Mon verre est à moitié plein Plein plein plein Pluie en juin, troquet câlin Nos coeurs d’eau de vie sont pleins Pleins pleins pleins
8.
Nous marchions vers la rivière Près des lotus entrouverts Pour tes cheveux
 J’en ai cueilli deux Il y a quatre ou cinq étés Saoules aux liqueurs du mois d’août Aux serments dits les yeux fous Schéhérazade
 Partons en balade Flâner près de l’azalée Prends ma main
 Sur l’eau qui dort
 La lune se lève orange Les pierres du chemin Résonnent encore
 Du pas des anges L’automne m’a demandé Où est donc parti l’été 
Les mots qu’elle chantait Dans l’ombre bleutée
 Ont fui aux premières lueurs Loin est le temps Des amours d’enfants Si loin les lotus en fleur
9.
Me Voici 04:16
Me voici ! C’est moi ! Rochers, plages Frais ruisseaux, sous l’herbe échappés Brises qui tout bas aux feuillages Dites des mots entrecoupés Nids qu’emplit un tendre murmure Branche où l’oiseau vient se poser Gouttes d’eau de la grotte obscure Qui faites le bruit d’un baiser Champs où l’on entend la romance Du rossignol sombre et secret Monts où le lac profond commence L’hymne qu’achève la forêt Ouvrez-vous, prés où tout soupire Ouvre-toi, bois sonore et doux Celui dont l’âme est une lyre Vient chanter dans l’ombre avec vous
10.
Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie Longtemps qu’on t’avait pas vue Toi et tes arcs-en-ciel à minuit A la lueur des néons de ma rue Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie Longtemps qu’on t’avait pas vue Longtemps que ‘avais pas bu Paris Et la lueur des néons dans ma rue La ville sous les nuages Attend tranquille que vienne l’orage Accoudée au comptoir Et moi, fascinée Je te vois pas à pas t’approcher Tu tomberas ce soir Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie Longtemps qu’on t’avait pas vue Toi et tes arcs-en-ciel à minuit A la lueur des néons de ma rue Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie Longtemps qu’on t’avait pas vue Longtemps que ‘avais pas bu Paris Et la lueur des néons dans ma rue Soudain la première Des fils de son écrin se libère Et s’élance vers le vide Alors un milliard De lumières pleuvent comme les plumes d’Icare En fragments translucides Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie Longtemps qu’on t’avait pas vue Toi et tes arcs-en-ciel à minuit A la lueur des néons de ma rue Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie Longtemps qu’on t’avait pas vue Longtemps que ‘avais pas bu Paris Et la lueur des néons dans ma rue La goutte d’argent Suit sa route roulant et sinuant Sur le verre des fenêtres Tu danses Et tu cours Folle insouciance qui gomme les contours Des murs qui s’enchevêtrent Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie Longtemps qu’on t’avait pas vue Toi et tes arcs-en-ciel à minuit A la lueur des néons de ma rue Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie Longtemps qu’on t’avait pas vue Longtemps que ‘avais pas bu Paris Et la lueur des néons dans ma rue Légère tu te poses Sur les pavés comme l’air sur la rose Juste un halo de brume Ma dame qui m’apaise Rafraîchit mon âme en parenthèse Des rigueurs du bitume Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie Longtemps qu’on t’avait pas vue Toi et tes arcs-en-ciel à minuit A la lueur des néons de ma rue Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie Longtemps qu’on t’avait pas vue Longtemps que ‘avais pas bu Paris Et la lueur des néons dans ma rue Après la pluie Les rues sont un peu floues Endormies Comme un oiseau qui sort de l’hiver Engourdi Et peu à peu s’éveille au jour neuf Jusqu’au prochain jour de pluie
11.
Et si on changeait tout, le plomb en or 
Le Perreux en Pérou, l’ombre en aurore
 En raison du plus fou, tout à coup, la raison du plus fort Et si on changeait tout une fois pour toutes Si on dérangeait tout, si l’autoroute
 Prenait demain un tout petit chemin Si l’aigle et la perdrix 
Partageaient leurs nids 
Adieu les armes et bonjour l’harmonie Et si on changeait tout, le pile en face
 Le dessus en dessous, en feu la glace 
Si dans les clous, y avait plus personne qui passe Et si on chantait tout en riff de jazz
 Si des mots d’amadou flambaient nos phrases
 Si l’amour et la paix devenaient la came du kamikaze Et si on changeait tout, novembre en cage 
Un mois double au mois d’août, une vie sans âge Et un visa d’éternel visage L’aigle et le rossignol
 Uniraient leurs vols
 Pour que la terre libère sa boussole Et si on changeait tout, pas impossible 
Les deux pieds dans la boue, l’azur pour cible Les habitudes, abus et tabous
 Et si on changeait tout
12.
On m’a toujours dit ou l’avais-je lu De garder au chaud Tous mes hiers et mes imprévus Sous mon grand manteau De cueillir au vent chaque instant présent À ma boutonnière fixer en bannière Chaque court moment Et je sors par tous les temps Mes jolis filets qui laissent échapper les papillons Je ramène au printemps D’étranges histoires au plus-que-parfait Pour ma collection Je suis le tic-tac que l’horloge égrène Sans fin et sans but À son cadran comme autant de graines Minute par minute L’aurore me lève, la route est sans trêve Mais dans ma besace les anges qui passent Sèmeront des rêves Et je sors par tous les temps Mes jolis filets qui laissent échapper les papillons Je suis bon an mal an Un collectionneur d’histoires passées Et d’instant présent Mes grains de mémoire ont fait un jardin Parfois ils s’envolent Et je vois germer dans mes lendemains Quelques herbes folles Mon esprit s’égare, il est déjà tard Derrière l’horizon ma dernière saison Est sur le départ Et je sors par tous les temps Mes jolis filets qui laissent échapper les papillons Je suis bon an mal an Un collectionneur d’histoires passées Et d’instant présent

about

Marions la langue française et le jazz !
Avec son quintet, Camille Laïly vous entraîne dans une bulle de temps suspendu, inspirée des instants de poésie du quotidien : une balade imaginaire, des Toits de Paris jusqu’à Orange, la ville au nom de couleur. Comme une journée d’été qui n’en finit pas...

Élève de la chanteuse de jazz américaine Sara Lazarus et de l’école de jazz de Didier Lockwood, et membre des ateliers de l'auteur de chanson Claude Lemesle, Camille Laïly mêle avec bonheur les deux univers. Auteur et compositeur, elle réunit dans un même écrin Claude Nougaro, Antonio Jobim, Billy Strayhorn, et même Victor Hugo.
Sa voix, chaleureuse et colorée, vous envoûte, portée par son quartet de musiciens issus de l'école de jazz de Didier Lockwood, dont le pianiste Jibril Caratini. Originaire de Rhône-Alpes, elle enregistre en 2017 son deuxième album, Poèmes Jazz, réunissant des invités des deux mondes jazz et chanson : Jeanne Rochette, Claude Lemesle, Robin Mansanti, Bastien Ribot, Lydia Lawson...

"Camille a la grâce. Elle compose de vraies mélodies, ce qui est rare, et ses textes sont sensibles, fins, parfois impertinents, toujours bien écrits. Prêtez-lui un instant votre oreille, elle vous donnera pour longtemps des nouvelles de votre cœur."
​— Claude Lemesle, parolier, président d’honneur de la Sacem

"Il est rare, voire exceptionnel de trouver une harmonie aussi réussie et élégante entre les paroles de la chanson francophone et les tempos du jazz"
- Norbert Gabriel, Le Doigt dans l'Oeil

Chant et composition : Camille Laïly
Piano : Jibril Caratini
Guitare : Hugo Corbin
Contrebasse : François Bernat
Batterie : Adrien Cao

credits

released September 22, 2017

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about

Camille Laily Paris, France

Les chansons de Camille Laïly coulent comme l'eau de la rivière. Sa voix claire portée par la guitare et les percus corporelles mêle les sons jazz, folk et musiques du monde. Camille chante la poésie de l’instant, entre l'émotion de Pomme et le goût du jeu de Nougaro.

"Une présence douce et puissante, une écriture riche et musicale : cette jeune femme est au début d'une route enchantée." Hexagone
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