1. |
Orange
03:05
|
|||
Sous le ciel d’Orange
Le dernier des anges
Attend
Plus les jours s’allongent
Plus le temps des songes est
Lent
Et quand il s’ennuie
Il se retrouve avec la nuit
Il s’en va par les rues
Et les ruelles
Hanter ce qui nous reste d’elle
Du bout de ses ailes
Sous le ciel d’Orange
Une robe à franges
Vole
Deux yeux bleu orange
Un savant mélange
D’alcool
Et quand elle sourit
Elle a la couleur de la pluie
Elle s’en va par les rues
Et les ruelles
Hanter le dernier ange au ciel
Jusqu’au bout des ailes
Et quand ils s’ennuient
Ils se retrouvent avec la nuit
Ils s’en vont par les rues
Et les ruelles
Chanter ce qui nous reste d’elle
Du bout de leurs ailes
Plus les jours s’allongent et
Plus le temps des songes est
Lent
|
||||
2. |
Tu Toi Nous
02:54
|
|||
Il est à la langue
De Molière
Une imprécision
Douce incertitude
Au premier soir
Aux premiers frissons
Voulez-vous madame
M’accorder le privilège
D’alléger ma flamme
D’un "vous" qui lui fait sacrilège
Hé, vous, tutoyez-moi
Hé, toi, ne fuyez pas
Hé, vous, tutoyez-moi
Hé, toi, reviens vers moi
Laisse reposer vos épaules blanches
Dans mes bras
Et vos cheveux fous
Coulés sur tes hanches
Contre moi
Prenez dans ta main
Les bouts de moi
Qui sont précieux
Afin que demain
Je me réveille dans vos yeux
Hé, vous, tutoyez-moi
Hé, toi, ne fuyez pas
Hé, vous, tutoyez-moi
Hé, toi, reviens vers moi
Je boirai le jour
Qui tombe en paillettes
Sur tes joues
Je suivrai le cours
De la comète dans ton cou
J’irai retracer
Les sentiers perdus
Sous vos paupières
Garderai serrées
Dans mes mains
Tes paumes
Des nuits entières
Hé, vous, tutoyez-moi
Hé, toi, ne fuyez pas
Hé, vous, tutoyez-moi
Hé, toi, reviens vers moi
Il est à la langue de Molière
Une imprécision
Une incertitude
Qui change en or pur
Un simple pronom
Veux-tu mademoiselle
M’accorder l’immense honneur
De devenir celle dont le « tu »
Comblera mon cœur
Hé, vous, tutoyez-moi
Hé, toi, ne fuyez pas
Hé, vous, tutoyez-moi
Hé, toi, reviens vers moi
|
||||
3. |
Times Square
05:36
|
|||
Times Square
J’étais allumeur de réverbères
Sur Times Square
J’allume tous les soirs dans les étoiles
Les lumières au hasard
Du ciel
Quand la nuit viendra
Elle m’éteindra
J’étais balayeur interstellaire
Dans l’éther
J’avais sur les mains tous les hivers
Un jardin de poussière
D’étoiles
Quand la nuit viendra
Elle m’emportera
J’étais allumeur de réverbères
Sur Times Square
J’allume tous les soirs dans les étoiles
Les lumières au hasard
Du ciel
Quand la nuit viendra
Elle m’éteindra
|
||||
4. |
Aux Quatre Vents
03:04
|
|||
J’ai éteint la lumière
J‘ai refermé ma porte et mes paupières
J’ai mis des chaînes sur le portail
Pour que personne ne vienne
De peur qu’un jour il s’en aille
J’ai tiré les rideaux
J’ai remballé
Tous les rires et tous les mots
J’ai décroché tous les miroirs
Les tableaux sous un drap blanc
Les souvenirs dans leurs tiroirs
Mais toi
Tu restes là tu n’as pas compris
Tout est fermé
A double-tour
Toi, tu prends des airs d’explorateur
Tu cherches l’entrée
De secours
Toi, tu filtres à travers mes persiennes
Comme un ciel d’été
Au petit jour
Toi, avec tes airs d’explorateur
Tu cherches l’entrée
De secours
Je t’ai vue sur le seuil
L’air ingénu, la marée au coin de l’œil
Toi tu fredonnes l’air du grand large
Tu t’engouffres et tu résonnes
Sur les parois de ma cage
Toi, tu veux ouvrir aux quatre vents
Ce que j’ai scellé
A double tour
Toi, tu prends des airs d’explorateur
Tu cherches l’entrée
De secours
Toi, tu filtres à travers mes persiennes
Comme un ciel d’été
Au petit jour
Toi, avec tes airs d’explorateur
Tu cherches l’entrée
De secours
J’ai tenté de te fuir
De calfeutrer les recoins de tes sourires
Mais sous le flot
Mes murs en pierre
Ont plié et sans un mot
Tu as soufflé mes barrières
Toi
Tu viens tu ouvres aux quatre vents
Ce que j’ai scellé
A double tour
Toi, tu t’es inventé une clef
Tu as pris l’entrée
De secours
Toi, tu filtres à travers mes persiennes
Comme un ciel d’été
Au petit jour
Toi, tu as corrompu la gardienne
Tu as pris l’entrée
De secours
T’as ouvert mes fenêtres
Fait entrer l’air,
Les oiseaux, et d’un grand geste
T’as mis dehors
Toute la poussière
Balancée par-dessus bord
Dans l’eau bleue de Saint-Nazaire
Toi, tu viens tu ouvres aux quatre vents
Ce que j’ai scellé
A double tour
Toi, tu t’es inventé une clef
Tu as pris l’entrée de secours
Viens
Je veux plonger aux quatre vents
La tête la première
Dans les beaux jours
Viens
Et les embruns dans tes cheveux
Dessineront la mer
Mon amour
|
||||
5. |
Les Toits de Paris
04:07
|
|||
Les Toits de Paris
Les toits de Paris bronzent
Ils languissent au soleil déclinant
Pendant que sous eux gronde
La foule des prisonniers du
Temps
Qui avance
Et nous entraîne avec lui dans sa danse
Oh si seulement l’on pouvait
Un instant l’arrêter
Un instant
Les toits de Paris bronzent
Les toits de Paris chantent
Ils défient les oiseaux au printemps
Dans leurs chants ils racontent
Le rythme fou des gens qui ne
Pensent plus,
Avancent et se laissent entraîner dans la danse
Oh si seulement l’on pouvait
Un instant les arrêter
Un instant
Les toits de Paris chantent
Les toits de Paris vibrent
Du ronron de la ville à minuit
Pendant que sous eux, libre
La foule joue à aimer la vie
Elle s’enivre
Et se prend à croire que comme dans les livres
Oui peut-être qu’on pourrait
Un instant s’arrêter
Un instant
Les toits de Paris vibrent
Les toits de Paris rêvent
Sous la lune trois heures ont sonné
Avant que jour se lève
Encore deux heures à se reposer
|
||||
6. |
Puisqu'ici bas toute âme
04:17
|
|||
Puisqu'ici-bas toute âme
Donne à quelqu'un
Sa musique, sa flamme
Ou son parfum
Puisqu'ici toute chose
Donne toujours
Son épine ou sa rose
A ses amours
Je te donne, à cette heure
Penché sur toi
La chose la meilleure
Que j'aie en moi
Reçois donc ma pensée
Triste d'ailleurs
Qui, comme une rosée
T'arrive en pleurs
Reçois mes voeux sans nombre
Ô mes amours
Reçois la flamme ou l'ombre
De tous mes jours
Mes transports pleins d'ivresses
Purs de soupçons
Et toutes les caresses
De mes chansons
Mon esprit qui sans voile
Vogue au hasard
Et qui n'a pour étoile
Que ton regard
Reçois, mon bien céleste
Ô ma beauté
Mon coeur, dont rien ne reste
L'amour ôté
|
||||
7. |
Pluie en Juin
03:58
|
|||
Pluie en Juin
Au café du plein soleil
Il pleut
Les terrasses sont en sommeil
Et les cocktails de la veille
Adieu
À la table d’à côté
Ça brûle
Deux amoureux embrasés
S’embrassent ; moi dans l’panaché
Je bulle
Pluie en juin, troquet chagrin
Mon verre est à moitié plein
Plein plein plein
Un message accidentel
Des dieux
Il pleut des cordes du ciel
Je les accroche à mes ailes
En feu
Ce jour me sera fatal
Oui mais
Une sirène orientale
À côté de moi s’installe
Ça l’fait
Pluie en juin, troquet câlin
Mon coeur est à moitié plein
Plein plein plein
Je n’ai pas de parapluie
Mais je nage
Si vous en avez envie
Allons plonger dans ce lit
D’orage
J’vous emmène à la piscine
Des Halles
Allons noyer notre spleen
Que les vagues vous dessinent
Idéale
Pluie en juin, troquet câlin
Nos coeurs sont à moitié pleins
Pleins pleins pleins
Pluie en juin, troquet chagrin
Mon verre est à moitié plein
Plein plein plein
Pluie en juin, troquet câlin
Nos coeurs d’eau de vie sont pleins
Pleins pleins pleins
|
||||
8. |
Lotus en Fleur
04:23
|
|||
Nous marchions vers la rivière
Près des lotus entrouverts
Pour tes cheveux
J’en ai cueilli deux
Il y a quatre ou cinq étés
Saoules aux liqueurs du mois d’août
Aux serments dits les yeux fous
Schéhérazade
Partons en balade
Flâner près de l’azalée
Prends ma main
Sur l’eau qui dort
La lune se lève orange
Les pierres du chemin
Résonnent encore
Du pas des anges
L’automne m’a demandé
Où est donc parti l’été
Les mots qu’elle chantait
Dans l’ombre bleutée
Ont fui aux premières lueurs
Loin est le temps
Des amours d’enfants
Si loin les lotus en fleur
|
||||
9. |
Me Voici
04:16
|
|||
Me voici ! C’est moi ! Rochers, plages
Frais ruisseaux, sous l’herbe échappés
Brises qui tout bas aux feuillages
Dites des mots entrecoupés
Nids qu’emplit un tendre murmure
Branche où l’oiseau vient se poser
Gouttes d’eau de la grotte obscure
Qui faites le bruit d’un baiser
Champs où l’on entend la romance
Du rossignol sombre et secret
Monts où le lac profond commence
L’hymne qu’achève la forêt
Ouvrez-vous, prés où tout soupire
Ouvre-toi, bois sonore et doux
Celui dont l’âme est une lyre
Vient chanter dans l’ombre avec vous
|
||||
10. |
Jour de Pluie
03:44
|
|||
Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie
Longtemps qu’on t’avait pas vue
Toi et tes arcs-en-ciel à minuit
A la lueur des néons de ma rue
Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie
Longtemps qu’on t’avait pas vue
Longtemps que ‘avais pas bu Paris
Et la lueur des néons dans ma rue
La ville sous les nuages
Attend tranquille que vienne l’orage
Accoudée au comptoir
Et moi, fascinée
Je te vois pas à pas t’approcher
Tu tomberas ce soir
Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie
Longtemps qu’on t’avait pas vue
Toi et tes arcs-en-ciel à minuit
A la lueur des néons de ma rue
Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie
Longtemps qu’on t’avait pas vue
Longtemps que ‘avais pas bu Paris
Et la lueur des néons dans ma rue
Soudain la première
Des fils de son écrin se libère
Et s’élance vers le vide
Alors un milliard
De lumières pleuvent comme les plumes d’Icare
En fragments translucides
Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie
Longtemps qu’on t’avait pas vue
Toi et tes arcs-en-ciel à minuit
A la lueur des néons de ma rue
Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie
Longtemps qu’on t’avait pas vue
Longtemps que ‘avais pas bu Paris
Et la lueur des néons dans ma rue
La goutte d’argent
Suit sa route roulant et sinuant
Sur le verre des fenêtres
Tu danses
Et tu cours
Folle insouciance qui gomme les contours
Des murs qui s’enchevêtrent
Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie
Longtemps qu’on t’avait pas vue
Toi et tes arcs-en-ciel à minuit
A la lueur des néons de ma rue
Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie
Longtemps qu’on t’avait pas vue
Longtemps que ‘avais pas bu Paris
Et la lueur des néons dans ma rue
Légère tu te poses
Sur les pavés comme l’air sur la rose
Juste un halo de brume
Ma dame qui m’apaise
Rafraîchit mon âme en parenthèse
Des rigueurs du bitume
Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie
Longtemps qu’on t’avait pas vue
Toi et tes arcs-en-ciel à minuit
A la lueur des néons de ma rue
Longtemps qu’on t’avait pas vue, la pluie
Longtemps qu’on t’avait pas vue
Longtemps que ‘avais pas bu Paris
Et la lueur des néons dans ma rue
Après la pluie
Les rues sont un peu floues
Endormies
Comme un oiseau qui sort de l’hiver
Engourdi
Et peu à peu s’éveille au jour neuf
Jusqu’au prochain jour de pluie
|
||||
11. |
Et si on changeait tout
03:17
|
|||
Et si on changeait tout, le plomb en or
Le Perreux en Pérou, l’ombre en aurore
En raison du plus fou, tout à coup, la raison du plus fort
Et si on changeait tout une fois pour toutes
Si on dérangeait tout, si l’autoroute
Prenait demain un tout petit chemin
Si l’aigle et la perdrix
Partageaient leurs nids
Adieu les armes et bonjour l’harmonie
Et si on changeait tout, le pile en face
Le dessus en dessous, en feu la glace
Si dans les clous, y avait plus personne qui passe
Et si on chantait tout en riff de jazz
Si des mots d’amadou flambaient nos phrases
Si l’amour et la paix devenaient la came du kamikaze
Et si on changeait tout, novembre en cage
Un mois double au mois d’août, une vie sans âge
Et un visa d’éternel visage
L’aigle et le rossignol
Uniraient leurs vols
Pour que la terre libère sa boussole
Et si on changeait tout, pas impossible
Les deux pieds dans la boue, l’azur pour cible
Les habitudes, abus et tabous
Et si on changeait tout
|
||||
12. |
Le Collectionneur
03:59
|
|||
On m’a toujours dit ou l’avais-je lu
De garder au chaud
Tous mes hiers et mes imprévus
Sous mon grand manteau
De cueillir au vent chaque instant présent
À ma boutonnière fixer en bannière
Chaque court moment
Et je sors par tous les temps
Mes jolis filets qui laissent échapper les papillons
Je ramène au printemps
D’étranges histoires au plus-que-parfait
Pour ma collection
Je suis le tic-tac que l’horloge égrène
Sans fin et sans but
À son cadran comme autant de graines
Minute par minute
L’aurore me lève, la route est sans trêve
Mais dans ma besace les anges qui passent
Sèmeront des rêves
Et je sors par tous les temps
Mes jolis filets qui laissent échapper les papillons
Je suis bon an mal an
Un collectionneur d’histoires passées
Et d’instant présent
Mes grains de mémoire ont fait un jardin
Parfois ils s’envolent
Et je vois germer dans mes lendemains
Quelques herbes folles
Mon esprit s’égare, il est déjà tard
Derrière l’horizon ma dernière saison
Est sur le départ
Et je sors par tous les temps
Mes jolis filets qui laissent échapper les papillons
Je suis bon an mal an
Un collectionneur d’histoires passées
Et d’instant présent
|
Camille Laily Paris, France
Les chansons de Camille Laïly coulent comme l'eau de la rivière. Sa voix claire portée par la guitare et les percus
corporelles mêle les sons jazz, folk et musiques du monde. Camille chante la poésie de l’instant, entre l'émotion de Pomme et le goût du jeu de Nougaro.
"Une présence douce et puissante, une écriture riche et musicale : cette jeune femme est au début d'une route enchantée." Hexagone
... more
Streaming and Download help
If you like Camille Laily, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp